Art
Pierre Tal Coat
Jusqu'au 8 juillet, 11h-13h, 14h30-19h (sf dim., lun.),
galerie Berthet-Aittouarès,
14-29, rue de Seine, 6è, 0143265309. Entrée Libre.
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Fumer n'est pas très bon pour la santé, mais excellent pour la peinture. Dans son atelier de Dormont, dans l'Eure, où il s'est installé en 1961, l'artiste Pierre Tal Coat farfouille dans son stock et choisi une belle boîte de cigare en bois. Il y dépose en alternance des couches de peinture grise puis bleue, en strates rugueuses, épaisses. On dirait l'écorce d'un arbre, le relief d'une roche. Ce tout petit tableau, magnifique, fait partie de la large rétrospective que la galerie Berthet-Aittouarès consacre à Tal Coat, né Pierre Jacob, en 1905 dans le Finistère, et mort en 1985. L'exposition vient rappeler comment l'artiste passe d'une peinture figurative, et en écho à la guerre (Massacre, 1936-1937), pour aller peu à peu vers une peinture allusive, suggérant quelques branches d'arbres, au rythme coloré, l'essence de la nature (Le Rocher vert, 1960), puis vers ses fameux tableaux peints sur planche de bois, de format réduit, à la texture grumeleuse comme une peau d'orange. Œuvres ultimes d'un immense peintre.